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Programme du colloque
9h00 Mot de bienvenue
9h15 Conférence d’ouverture
Écouter le silence, entendre l’autre: confiance et pratique clinique au Nunavik
Ana Gomez-Carrillo, Division de psychiatrie sociale et transculturelle, U. McGill
10h00 Pause-café
10h15 Atelier A) Confiance, savoirs et institutions
(1) Itinérance et grossesse: la méfiance envers les institutions de la santé et des services sociaux comme barrière d’accès aux soins périnataux - Daigneault, M., U. de Montréal
(2) Pratiques d’écritures médico-administrati-ves des soignant·es face au régime d’indemnisation public québécois : perte de confiance, (dés)espoir et straté-gies subversives - Jaumier, E., U. de Montréal
(3) « Les dangers du monde et des gens qui y gravitent » - Ré-intégration ou médicalisation : vers l’ontologie du militaire post-traumatisé de guerre - Roupnel, S.L., U. Laval
10h15 Atelier B) Confiance et santé des minorités
(1) Le parcours de réadaptation des travailleurs immigrants : terrain fertile à la méfiance - Arsenault, M., U. de Montréal
(2) Expériences d’accouchement et inégalités sociales en santé périnatale: récits de femmes immigrantes et d’infirmières - Schneider, J., CIUSSS du Nord-de-l’île de Montréal
(3) Retombées de la pandémie de la COVID-19 sur la santé et les relations socioculturelles des minorités ethnoracisées. Bilan des recherches au Canada. - Mykolenko, A. & G. Drudi, U. de Montréal
11h45 LUNCH (buffet sur place)
13h00 Atelier C) Confiance, savoirs et institutions (suite)
Identifier les corrélats psychosociaux de la confiance institutionnelle: une étude de cohorte québécoise - Paquin, V., U. McGill
Technologiste médical.e - profession invisibilisée : quels liens de confiance avec la population et les gestionnaires? - Tremblay, E., UQAM
COVID-19 et critiques de médecins québécois.es: y a-t-il eu perte de confiance envers les institutions ? - Gendron, R., Indépendant
13h00 Atelier D) Alliances thérapeutique et pédagogique
L’alliance thérapeutique des travailleurs immigrants en réadaptation au travail : le lien de confiance - Dubé, J., IRSST
Faire confiance à un avenir sans reproduction : Les enjeux de la vasectomie chez les jeunes hommes québécois sans enfant par choix - Minn, P., U. de Montréal
Sharing is healing : alliance pédagogique dans l’intervention en santé mentale - Romagnoli, M., UQAM
14h30 Pause café
14h45 Atelier E) Signification, écoute et confiance
Sémiologies variables et significations divergentes en contexte thérapeutique : un regard épistémologique - Ferron, M., Anthropologue et masso-kinésithérapeute
Une confiance à géométrie variable : les naturopathes québécois et la vaccination - Malo, B. & È. Dubé, U. Laval
Une plainte jugée peu crédible : quand les médecins doutent de la réalité de la douleur chronique alléguée par leur patient-e - Carde, E., U. de Montréal
16h15 Formation d’un comité québécois en anthropologie de la santé
16h45 Mot de la fin
Vin et fromage
La confiance est inhérente à la majorité des interactions sociales significatives et elle prend une
importance particulière au niveau des relations qui s’établissent entre les professionnel.le.s de la
santé et les personnes et familles qui reçoivent leurs soins. La confiance ainsi que la méfiance sont
des phénomènes profondément culturels, liés aux expériences et perceptions tant individuelles que
groupales, ce qui les rend complexes à saisir dans nos sociétés diversifiées et dans notre monde de
plus en plus globalisé.
Dans la rencontre clinique, l'écoute des préoccupations de la personne souffrante et de son vécu, de
même que la recherche de compréhension de sa situation et de ses besoins sont essentielles à
l'établissement d'une relation de confiance. Or, cette dernière peut s'avérer volatile chez les
personnes fragilisées par la maladie ou par toute autre situation incapacitante et suscitant de la
détresse (ex. accident de la route ou du travail), d’autant plus si elles sont déjà vulnérabilisées par
des réalités socio-économiques et culturelles contraignantes.
D’emblée, la personne qui sollicite des soins de santé s’engage dans une relation inégalitaire ; placée
dans une position de dépendance elle s’en remet à la compétence des thérapeutes, du personnel des
établissements de santé, et du système dans son ensemble. Connaître et comprendre l’état de santé
d’une personne est une démarche soumise à l’écoute et à l’interprétation des signes de la maladie, de
la dysfonction ou de la détresse vécue, ou du sens à construire autour d’un événement ou d’une
situation difficile. Dans ce contexte, le ou la patient.e doit livrer certaines informations intimes et
personnelles à une personne étrangère, voire même parfois lui exposer son corps ; l’adhésion au
plan de traitement proposé sera également influencée par le niveau de confiance établi.
Le pluralisme médical ou thérapeutique est une autre dimension à prendre en compte. Nombre de
Québécois.e.s ont recours à une variété d'approches thérapeutiques issues des médecines dites
complémentaires et alternatives, aussi appelés pratiques de soins non conventionnelles (acupuncture,
herboristerie, homéopathie, naturopathie, ostéopathie, hypnose, méditation, etc.). Cette tendance
pourrait être symptomatique d’une perte de confiance envers le système public de santé de la part
d’une partie de la population qui y voit un système davantage centré sur les processus administratifs,
sur le traitement d’une lésion spécifique plutôt que sur la personne dans sa globalité.
Que ce soit dans un contexte d’immigration, de discrimination réelle, appréhendée ou supposée,
qu’il s’agisse de précarité ou de manque de familiarité avec le système médico-administratif, divers
facteurs peuvent nuire à l'établissement d'un lien de confiance et priver certaines personnes de soins
nécessaires ou des services et indemnités auxquelles elles auraient droit. De même, face à certaines
situations médico-administratives ou socioculturelles particulières, les intervenant.e.s peuvent
parfois être confronté.e.s à un sentiment d'impuissance qui peut leur faire perdre confiance en leur
capacité à aider le ou la patient.e sous leur responsabilité, contribuant ainsi à la diminution de leur
qualité de vie professionnelle.
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